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Cornemuse en Dordogne

Cabreta et Chabreta

En Périgord, on jouait au XIXème siècle des cornemuses de types différents, généralement nommée chabretas en occitan.

Le terme charmela fut également employé dans le nord-est de la Dordogne. En français, c’est le mot « musette » qui servait à désigner la cornemuse. Chabreta est le nom donné aux cornemuses dans tout le Limousin limitrophe, mais l’auvergnat cabreta n’est qu’une variante linguistique de cette même désignation.

Avec la francisation des termes, intervenue essentiellement au XXème siècle, ont voit apparaître des attributions plus restrictives : « cabreta » devient « cabrette » en Français, et désigne la cornemuse à soufflet utilisée et fabriquée dans la colonie auvergnate de Paris.

Or, ce type d’instrument va connaître une diffusion dépassant largement son territoire d’origine – le 11ème arrondissement de Paris – pour être adoptée par les Auvergnats d’Auvergne, puis en Limousin, Creuse, Morvan, Périgord… où elle remplacera les cornemuses locales plus anciennes. En Périgord, elle se généralise à partir des années 1880, portée par la dynamique des milieux félibréens puis folkloristes. Dans les années 1930, Lemousi sera un illustre praticien de cette cornemuse « moderne » dont l’histoire n’est pas sans rappeler le développement de la pratique de la bourrée. Aux côtés de la vielle, elle fait aujourd’hui figure d’instrument emblématique de la région.

Instruments anciens

C’est surtout dans la région de Nontron, Jumilhac, etc… que l’on retrouve des instruments parfaitement identifiés aux modèles joués ou fabriqués en Haute-Vienne : modèle de St-Yrieix-la-Perche, de Limoges notamment. Une photo de concours prise à Sarlat en 1908 montre deux chabretaires jouant l’un d’un modèle « limousin », et l’autre d’une cornemuse d’organologie plus locale. On connaît quelques exemplaires de chabreta pouvant être attribués à une fabrication propre au Périgord. 
Les recherches de Jean-François Chassaing et de Thierry Boisvert ont permis de connaître ces instruments anciens, qui se rattachent à l’organologie et à l’esthétique des chabretas du Limousin, tout en possédant des caractères originaux. Ainsi dans la région de Sarlat, le chabretaire-fabricant Martin Véral, né en 1867, a laissé quelques instruments remarquables, conformes au type décrit ici mais d’une esthétique très sobre. Il est décédé en 1954, période à laquelle disparaissent les derniers joueurs de chabrette de tradition en Périgord.
Le Musée du Périgord possède d’autre part une petite cornemuse, entrée dans ses collections en 1840, recueillie « dans les environs de Périgueux ». Cette chabreta de petites dimensions, qui a servi de modèle à des copies successives dans les années 1980, est jouée aujourd’hui sous le nom de « chabrette périgourdine ». On en connaît au moins deux autres exemplaires, dont un est conservé au Musée de Montluçon. Même si cet instrument relève d’une organologie généralement attribuée au territoire Limousin, il s’en éloigne par ses dimensions réduites, et par ses caractères esthétiques.


Du point de vue historique, il a été signalé à plusieurs reprises la parenté de ces cornemuses « limousines » avec le type « hautbois et cornemuses de Poitou » décrit par Marin Mersenne en 1636. Géographiquement, Poitou, Limousin et Périgord sont limitrophes, et une filiation reste probable, bien qu’aucun document ne vienne l’attester de manière formelle.


On connaît dans des collections publiques et privées plusieurs « cornemuses à miroirs » dont la fabrication renvoie sans conteste au XVIIIème siècle, instruments de grandes dimensions qui sont souvent considérés comme les « cornemuses-mères » ayant engendré des copies populaires successives aux XVIIIème et XIXème siècles. La recherche reste en cours : il faut noter qu’un nombre important de cornemuses à miroirs a été retrouvé et observé, puisque c’est un corpus de plus de 120 instruments qui a été constitué aujourd’hui par les chercheurs.

En savoir plus

Bibliographie sommaire

T. BOISVERT :
 "Dordogne/Périgord : musiques populaires", Bonneton éditeur, 1993, p. 123-175.
« Lettre à Eglise ». Catalogue de l’exposition « Souffler c’est jouer ». Chabretaires et cornemuses à miroirs en Limousin. Paris, Musée National des Arts et Traditions Populaires, 1999.
L. BONNAUD, "Essai sur une chronologie de la cornemuse en Limousin", BSAH Limousin, XCIV, 1967, p. 207-229
P. BOULANGER, "Une cornemuse limousine", Bulletin de la Société d'Ethnographie du Limousin et de la Marche, n° 45/47, juillet-décembre 1972, p. 117-119.
J.F. CHASSAING, « Cornemuses en Périgord noir », in Plein-Jeu, cahiers d’eco-musique n°1, 1981.
COLLECTIF, Cornemuses, souffles infinis, souffles continus, Saint-Jouin-de-Milly, FAMDT Editions, 1992, sous la direction de Jean Blanchard et Eric Montbel.
J.L. MATTE, "La chabrette limousine dans la région de Saint Yrieix la Perche au travers de la presse locale", Modal, n° 2, 1982, 11 pages non paginées.
M. MERSENNE, Harmonie universelle contenant la théorie et la pratique de la musique , Paris, 1636, Edition en facsimilé avec introduction de François LESURE Paris, Editions du CNRS, 1986.
E. MONTBEL :
"La chabrette limousine", Ethnologia , n° 10, 1979, p. 109-134.
"Limoges, ville de chabretaires", Plein-Jeu, n° 1, 1981, non paginé
"Saint-Yrieix-la-Perche : images et présence des chabretaires", Modal, n° 2, 1982, 13 pages non paginées.
"Les cornemuses en France : organologie, sémiologie", Cat. d'exp. Le roseau et la musique, 1988, p. 47-59.
Les cornemuses du Limousin, Essai sur un corpus d'instruments de musique, Mémoire Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Paris, 1989, 452 pages.
"La forme des sons. Valeurs iconiques et bricolage", Cornemuses, souffles infinis, souffles continus, Parthenay, Famdt, 1992, p. 50-59.
"La lame dans le bourdon. Parodies et cornemuses de fortune", Instruments de fortune, lutherie populaire, Parthenay, Famdt, 1998, p. 70-75.
Catalogue de l’exposition « Souffler c’est jouer ». Chabretaires et cornemuses à miroirs en Limousin. Paris, Musée National des Arts et Traditions Populaires, 1999.
D. PERRE, "La tradition des cornemuses en Haute-Loire : quelques éléments sur les instruments (1870-1950)", Cahiers de la Haute-Loire, 1985, tiré à part.

 

Organologie de la chabreta
La chabreta ancienne, telle qu’elle fut jouée en Périgord au XVIIIème siècle et jusqu’à la guerre de 1914 sans doute, relevait d’une organologie particulière, qui doit être affiliée à celle des instruments joués et fabriqués en Limousin tout proche. Il s’agit de ce que nous nommons aujourd’hui la «cornemuse à miroirs  du Limousin» , que le grand public désigne sous le vocable francisé de « chabrette ». Cette cornemuse possède un hautbois de perce conique à anche double, un petit et un grand bourdon de perce cylindrique à anche simple de type clarinette. Ces caractères généraux sont aussi ceux des cornemuses du Centre-France, et correspondent à la description que fait Mersenne de la « cornemuse des bergers dans son Harmonie  Universelle en 1636.

En cela les variantes observées sur les « chabretas » sont les suivantes, et relèvent à la fois de la technique et de l’esthétique : Le gros bourdon est porté latéralement et repose sur le bras du musicien. Le hautbois possède une petite clef double articulée par le petit doigt et permettant d’obtenir la sous-tonique. Cette clef est protégée par une fontanelle, comme sur les hautbois Renaissance, ou les « zampognas » cornemuses d’Italie du sud. De même, le large pavillon est rattaché au hautbois. Le boîtier-tête  est décoré de miroirs évoquant une symbolique chrétienne (miroirs, ostensoirs…) Le corps de l’instrument est parfois parcouru de dessins à l’acide. Les tonalités sont aigues (de Sib à Ré).

 


Détails des boitiers

 

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